L’allopathie : une pratique utile et nécessaire

Allopathie

En ce qui concerne notre santé, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver : allopathie, médecines complémentaires, médecines alternatives… Il existe des centaines de pratiques différentes. Et beaucoup s’interrogent sur les impacts d’une médication importante et systématique : anti-douleurs, traitements hormonaux, anti-inflammatoires, anti-acides, anti-cholestérol, anti-tussifs, anti… TOUT ? Comment l’organisme peut-il fonctionner correctement si on inhibe toutes ses fonctions d’alerte, de métabolisme et d’élimination ?

C’est une question vitale… Tout comme le traitement de certains maux et de certaines maladies. Je vais peut-être en décevoir certains, mais l’allopathie fait encore partie de ma pharmacie, lorsque c’est nécessaire. Bien sûr, je l’utilise rarement en symptomatique, car j’ai mes solutions naturelles efficaces pour cela, mais la naturopathie n’est pas toujours suffisante pour venir à bout de toutes les maladies, bobos et infections.

Par exemple, en cette fin d’année assez chargée en stress pour moi, j’ai été mordu par un insecte non-identifié au niveau du pied. Au bout d’une semaine de démangeaison, la morsure est devenue violette, puis noire, et mes orteils ont gonflé, provoquant une forte douleur et un hématome. J’ai alors consulté un médecin qui me certifiait que cela était l’action du venin encore présent, et non d’une infection. Une mycose s’était installée dans cette zone, profitant de la faiblesse de mon terrain et de cette morsure.

J’ai commencé à traiter dès les premiers symptômes par des huiles essentielles, mais mis à part la douleur apaisée temporairement par la camomille, les autres traitements n’ont pas porté leurs fruits. J’ai alors consenti à utiliser l’allopathie conseillée par le médecin pour venir à bout de ces 2 parasites. En 2 jours, la douleur et l’œdème avaient disparu. Des blessures sont encore visibles, et je continue la crème allopathique anti-fongique. Bien sûr, j’utilisais les huiles essentielles au départ, et je vais les utiliser après le traitement pour éviter toute récidive, mais j’ai bien senti et constaté que, pour cette fois, l’allopathie serait mon alliée indispensable pour guérir, et que je n’en serais pas sortie sans encombres en n’utilisant que des méthodes naturelles.

L’allopathie est aujourd’hui la médecine de référence en Europe. Elle nous a apporté la connaissance des maladies et des maux, les diagnostics médicaux précis, et des traitements qui ont sauvé des milliers de vies. Trop utilisée, notamment à des fins préventives ou purement symptomatiques, l’allopathie peut effectivement s’avérer inefficace et dangereuse (cas des antibiotiques à outrance, des médicaments anti-cholestérol, ou des anti-inflammatoires à outrance, par exemple).

Il faut donc remettre chaque pratique à sa juste place, y compris les médecines complémentaires. Je les appelle complémentaires car aucune n’est une panacée, c’est un ensemble de leviers qui feront que votre santé sera florissante. Chaque pratique a ses limites.

L’allopathie est efficace pour les accidents importants, les maladies d’origines extérieures (bactéries, virus,…), les analyses et diagnosticsLes médecines complémentaires, dont la naturopathie, seront plutôt efficaces pour corriger le terrain, en prévention des maladies (en première intention), et pour aider l’organisme à retrouver un équilibre dans le cas des maladies de civilisation liées au terrain et à l’hygiène de vie, en complément de l’allopathie (maladies chroniques, auto-immunes, cancer, dégénérescences…). Chacun son champ d’action, chacun ses limites, permettant ainsi un travail conjoint et complémentaire des plus efficaces.

Pour la petite histoire, Louis Pasteur, initiateur de la médecine allopathique d’aujourd’hui, par la découverte des micro-organismes à l’origine des maladies, n’a eu de cesse, durant toute sa carrière, d’accuser son contemporain Antoine Béchamp de plagiat et de réfuter ses théories, contradictoires avec les siennes. Pour Pasteur, le microbe est l’origine de la maladie, combattre le microbe revient à combattre la maladie. Pour Béchamp, le terrain cellulaire fait toute la différence, c’est la qualité de nos cellules qui fera qu’elles seront atteintes ou non par la maladie, permettant le microbe de s’y installer ou non. On dit que sur son lit de mort, Pasteur aurait déclaré “Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout”. Les études actuelles tendent à montrer que cette guerre serait à nuancer : et si les deux avaient raison ? Si la bonne santé résidait dans le renforcement de notre terrain (hygiène de vie, qualité de nos cellules et de nos liquides, etc.), mais aussi dans la protection contre les maladies les plus nuisibles (bactéries, virus, parasites…) ? Après tout, la santé est avant tout une question d’équilibre.

Et vous, quelle place laissez-vous à la prévention et à l’entretien de votre terrain ? Quelle place donnez-vous aux médicaments ? Sont-ils une béquille à vos symptômes ? Sont-ils indispensables pour soigner certaines maladies ?

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Crédit photo : pixabay

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